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Histoire du village

Gavisse

La première mention écrite se situerait dans une charte de 799 qui désigne l’endroit sous le nom de Wies, plus tard Gauwies (1449), Wiesz im Gau (1629), Wies im Kappesgau (XVIII e siècle) , Gauvies (1769).
 
Les divagations de la Moselle à travers la vallée ont déposé au cours des millénaires des couches successives de sable qui en font actuellement une des principales richesses de la commune.  C’est au cours de l’exploitation d’une de ces sablières qu’ont été mis à jour, en 1966, les restes fossilisés d’un animal du début quaternaire, en l’occurrence un Mégacéros, espèce de cerf de grande taille ressemblant à l’élan et possédant une ramure de trois mètres d’envergure.
 
Mais l’exploitation des sablières, outre l’intérêt économique qu’elle représente, a permis ces toutes dernières années de dégager des silex  taillés et des fragments de poteries protohistoriques, ce qui prouve incontestablement l’occupation du sol de Gavisse depuis les âges les plus reculés.
 
Pour l’époque gallo-romaine, des traces de cette période auraient été relevées au Sud-Est et au Sud-Ouest du village. Par ailleurs, les inondations successives ont progressivement surélevé le niveau du sol par l’apport de limon et permis la construction d’une villa gallo-romaine dont certains archéologues assurent l’existence.
 
Au traité des Pyrénées (1659), la plus grande partie du pays de Thionville est rattachée à la France, et Gavisse, tout en étant enclavée en territoire français, continue de faire partie de la seigneurie de Rodemack et reste donc juridiquement sous la dépendance du duché de Luxembourg. Ce n’est qu’en 1769, à la suite d’un réajustement des limites territoriales, que la seigneurie de Rodemack est définitivement rattachée à la France.
 
Vingt ans plus tard, en 1789, les habitants de Gavisse se réunissent à la maison curiale de Berg pour rédiger les plaintes et doléances de la communauté. Ils se plaignent notamment de la banalité des moulins qui est trop onéreuse, les impositions (taille, impositions royales) qui grèvent lourdement le village et ses habitants. Avec le XIX e siècles s’ouvre pour Gavisse une ère nouvelle.
La  population s’accroît régulièrement ; de 305 habitants en 1801, elle passe à 445 en 1861.
L’aisance dans laquelle vit la commune en ce milieu du XIX e siècle permet d’envisager la construction d’un nouveau lieu de culte pour remplacer la vieille chapelle de Saint-Antoine qui datait du XVIII e siècle. Ainsi, en 1865, la travail des familles gavissoises permet aux paroissiens d’apporter la dernière main au gros œuvre de l’édifice qui bénéficie également de la générosité des personnalités de l’époque.  L’empereur Napoléon III offre 14 candélabres et trois croix de bronze, tandis que la famille De Gargan fait don des 14 stations du chemin de croix.
 
Mais la révolution industrielle, la guerre de 1870, l’annexion qui s’en suit, portent un coup très rude à nos campagnes mosellanes, de sorte que l’exode rural absorbera près d’un siècle la main-d’œuvre de nos villages. Gavisse n’échappera pas à ce courant et , de 445 habitants en 1861, sa population tombera à 252 en 1921.
 
Sobriquet : « Die Pellen »  Les poulets ou les poulettes.
C’est l’élevage intense de ce genre de volailles qui est à l’origine de l’appellatif des habitants.

Année 1817,
Gavisse, village de l’ancienne province des Trois-Evéchés, sur le ruisseau de Rodemack, mairie, annexe de la paroisse de Berg, arrondissement de Thionville, canton de Cattenom ; population : 317 habitants, 50 maisons ; territoire productif : 377 hectares de terres et en prés ; une tuilerie.
 
Année 1844,
Gavisse, distribution postale par Sierck, école fréquentée par 40 garçons et 38 filles ;  revenus de l’instituteur : 350 F ; population 408 habitants et 51 maisons.
 
Année 1852,
Gavisse, 424 habitants, école fréquentée par 33 filles et 45 garçons ; 90 maisons, 30 granges, 80 chevaux dont plusieurs propres à la cavalerie ; 50 puits, 4 pompes ; revenu communal : 3.200 F ; on y élève bestiaux et porcs en grand  nombre, poules, oies, canards et dindons en très grande quantité. Gibier peu abondant en lièvres, perdrix et cailles. Industrie : un moulin à farine, 2 huileries, 1 boucher, 2 auberges, la culture des terres. Production : blé, orge, avoine, pois, lentilles, millet, bons pâturages. Une ancienne chapelle avec un autel qui date de 1716 ; maison d’école peu vaste. Gavisse est située à 44 km de la station de chemin de fer de Metz et peu, en cas de réunion de troupes, loger 30 chevaux et 200 hommes.
De l’Album de Famille du Pays Thionvillois. Commentaires 1900 – 1939.
Gérard Klopp – Dominique Laglasse.

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